Avoir un appareil photo réflex numérique, c’est bien.
Passé le cap stratégique de l’achat (surtout pour moi puisqu’il m’aura fallu près de trois ans et la perspective de voir PL s’équiper pour m’aider à me décider !), il est grand temps d’apprendre à m’en servir !!
Du coup, je me suis acheté un magazine de photographie, pensant pouvoir ainsi progresser : la couverture annonçait plein de trucs et astuces pour faire des photos en automne – comment faire une photo highnigh cliché en deux temps (1 sortir son appareil ; 2 faire la photo) et trois mouvements (1 regarder ; 2 cadrer ; 3 capturer).
Mais pour belles et pas trop clichées que soient les photos (si si, vraiment), je me suis vite rendu compte que je ne comprenais rien aux explications… Enfin si, les conseils du type « dans cette prise, tout se joue dans le contraste entre les différents plans ». Mais par contre, dès que l’on me donne des informations sur « l’exposition et la PDC (profondeur du champ pour les intimes) » cela devient plus problématique. C’est carrément la panique lorsque que regarde les conditions techniques de prise de vue : pour refaire une magnifique photo par exemple, il me faudra « utiliser (mon) objectif à f:8 ou f:11 plutôt que de diaphragmer à f:22 avec l’aide d’un trépied ».
¿?
Je suis noyé…
Pour ceux qui feraient encore les malins, je vous informe que pour appréhender cet univers onirique (dixit la revue), il faut « tenter la photo à pleine ouverture et jouer la carte de la suggestion »… C’était bien du français, mais pas forcément plus compréhensible que sa traduction photographique : « une focale fixe lumineuse est bien sûr préférable : un 85 mm f:1,8 est l’idéal mais un simple 50 mm f:1,8 ou f:1,4 sera très efficace, surtout sur un réflex numérique muni d’un capteur de type APS-C (ça, je crois que j’ai… ouf !). En effet (s’il le disent) votre 50 mm se comportera alors comme un 75 mm ou un 80 mm ». Tout un programme !
En résumé, si je veux arriver à faire de belles photos, il ne me reste plus qu’à apprendre une nouvelle langue ! Avant d’aller voir un professeur, je me suis donc documenté chez M. FNAC : Toute la photo numérique. Tout ce que vous devez savoir sur l’image numérique (sans jamais avoir osé le demander évidemment !!) de Chris George. Je pense être entre de bonnes mains, puisque ce « guide encyclopédique de la photographie numérique », qui « fait autorité », est « la somme de toutes les connaissances actuelles pour réussir d’excellentes photos »… Il ne faut pas avoir peur des mots… En tout cas, son auteur le présente comme « l’ouvrage indispensable à l’usage des photographes de tous niveaux », ce qui veut bien dire que je suis entre de bonnes mains !! Je crois que si je ne réussis pas de magnifique photos dans ces conditions, c’est que mon appareil n’est vraiment pas à la hauteur !!
Plus sérieusement, j’ai commencé à découvrir l’univers merveilleux mais complexe de la lumière et des techniques propres à sa captation…
En résumé et en clair, voici les premiers essais :
Aujourd’hui, séance de maniement autour de la vitesse d’obturation et de la focale, autrement dit le le temps et le degré d’ouverture de la lentille de l’objectif… Avec ça, on peut recréer un lever de soleil, enfin, de lumière, en pleine après-midi. Ce qui est difficile est qu’il faut réfléchir à l’envers pour la focale : plus le chiffre est grand et moins l’ouverture de son oeil est prononcée ; et moins l’oeil est ouvert, moins il peut capter de lumière. Et moins il capte de lumière, plus la photo est sombre… CQFD !
Pour compenser cette difficulté il faut augmenter le temps de pause… Mais plus le temps de pause est long et plus l’on risque de bouger (flou de bougé). C’est pour cela qu’il faut un trépied dans certaines conditions !!! Je commence à comprendre que dans cette affaire, tout est question d’équilibre et d’arbitrage…
Une fois que l’on est arrivé (tant bien que mal) à trouver l’équilibre (subtile, mais il y a une aide électronique intégrée à l’appareil, heureusement !) entre sous et sur-exposition, il faut jouer sur la balance des blanc pour accentuer ou renforcer la température de la lumière (terme consacré).
Une balance des blanc « ensoleillée » a tendance à avoir un rendu froid s’il n’y a pas beaucoup de luminosité, tandis qu’une balance « nuageuse » renforce les couleurs chaudes, au risque de déformer la réalité…
Bon, toutes ces difficultés n’enlèvent rien au plaisir de faire des photos pseudo-artistiques… Je crois que ces arbres en bas de l’appartement sont en train de devenir un « thème récurrent » !
Toutes cette technicité m’amène à une question fondamentale : mais comment faisait-on avant l’ère du « can I see », c’est-à-dire au temps de la photo argentique ????
S’il y a bien eu une avancée technologique majeure ces dernières année, c’est l’invention du numérique : photographier, regarder, recommencer (encore et encore), compiler puis finalement….jeter….pour le même prix !
Tout compte fait, le numérique s’apparente à une redécouverte de l’empirisme !
Je me souviens de longues conversations avec mon père sur l’ouverture du diaphragme, la vitesse, les objectifs, et surtout des séances dans le laboratoire pour développer « mes » photos, dans la lumière rouges et les mains dans les solutions de développement.
On voyait « se révéler » justement les erreurs et les réussites sous nos yeux, et j’avais aussi droit aux commentaires d’un professionnel, in situ.
C’est un très beau souvenir et je te souhaite les mêmes decouverts.
Bisous
Mam.
Merci beacoup pour ces encouragements ! J’epère que l’on aura l’occasion d’en reparler ensemble autour d’un bon thé très prochainement !!
SBr