Quelque chose m’émeut toujours (et un peu bêtement)… C’est l’instant où je vois dans les yeux de mes gouteurs que oui, c’est bon. Que oui, ils apprécient ce que je prépare. Que oui, ils passent un bon moment. Et que oui, j’ai atteint mon but : leur faire plaisir et ce faisant me faire plaisir.
Je retrouve cette sensation évidemment en cuisinant, mais aussi, et c’est nouveau pour moi, en enseignant (ceci est un bien grand mot, disons plutôt « en donnant un cours »). L’instant où se produit le fameux « déclic », celui des etudiants en train de se dire que, finalement, cette matière est sinon passionnante du moins intéressante et sinon fine du moins pleine de recoins à explorer encore et encore. J’essaie de leur procurer de la bonne matière pour qu’ils prennent plaisir à se nourrir de droit.
Impossible de ne pas évoquer le plaisir que j’ai quand on me lit. Au travers ce blog, ou ce blog, au travers de papiers ou d’articles. Écrire pour soi évidemment, mais aussi Écrire pour le plaisir de l’autre à nous lire.
Je fais de l’hédonisme mon métier (dans les bons jours). Alors oui, je fais de la cuisine et oui je fais une thèse et oui je fais du droit. Et oui, nonobstant les apparences il existe bien un fil rouge reliant ces différentes facettes. Une et plurielle. Et entourée.
Venons en aux faits.
Je trouve l’expression « pendre une crémaillère » assez horrible. Le mot « pendre » ne connote rien de bon … quant à « crémaillère », sa terminaison me renvoie (connection de l’esprit es-tu là ? ) à « poissonnière »… J’ai bien cherché des synonymes : baptêmes (trop religieux, la maison n’est pas un individu, trop solennel), première soirée (oui, mais c’est faux), inauguration (pourquoi pas vernissage…).
Toujours est-il qu’il a bien fallut faire avec ces trois mots et faute d’avoir noyée la crémaillère dans des litres d’alcool, voici ce avec quoi les papilles ont contracté.
Le salé
Un classique toujours aussi efficace (pour prendre des kilos),
Le beurre de roquefort
Au risque de vous faire peur, mais maintenant c’est fait …
Mélangez 2/3 de roquefort, 1/3 de beurre, agrémentez de ce que vous voulez… Ici des lamelles de figues et des noix.
Beaucoup plus raisonnable et nettement plus automnale (voire, vu le thermomètre… hivernale)
La tartinade de butternut et potimarron aux épices de Nöel
Faites cuire un quart de potimarron et
déchiqueté … enfin coupé un bout de doigt … C’est halloween ou c’est pas halloween ! j’ai décrété autoritairement et unilatéralement que je n’enlevais plus la peau de ces cucurbitacés… je fais cuire tel quel, et prélève la chair après cuisson).
Rajoutez à cette petite purée les épices de votre choix (pour ma part du gingembre et de la cannelle) ainsi que du sel.
Une innovation presque réussie.
La mousse de Saint Marcellin
Lors de mon bref retour à Paris, j’ai, par l’intermédiaire de PL la bien nommée, fait la rencontre de la désormais célèbre Du coté de chez Willow.
Au salon Cuisinez, nous nous sommes dirigées au stand de l’atelier des chefs… Et là, après moult réflexions, tergiversations et incitations… J’ai investi dans ce qui s’appelle un mini-siphon.
Une envie de le tester et de vérifier si « on peut tout faire avec un siphon »… Je confirme au moins partiellement : Il est possible de réaliser une mousse de Saint Marcellin (pour se faire mettre ce fromage dans une petite casserole avec 10 cl de crème, faire fondre, filtrer et verser dans le mini-siphon), garder au frigo, au dernier moment, mettre la cartouche d’azote, remuer et servir).
C’est possible oui mais. Oui mais là, le gout était vraiment trop concentré. Du coup, et même si la mousse était servie dans de tous petits verres… et ben cela n’était pas sensationnel… Sachant que je ne compte pas rester là dessus… Je vais recommencer en modifiant et/ou le fromage ainsi que les proportions.
La première des salades
Sucré-salé, with tuna and grapefruits and d’autres petits trucs
Là je dois un vrai remerciement à Beau à la louche. En effet, comment gerer quand… on a une grosse vingtaine de personnes dans … 3 h et que l’on a préparé que des minis trucs… Et comment faire quand on a une peur panique de laisser ces hôtes avec trois trucs (chips) dans le ventre ?
On fait des salades… et bonnes si possible… et originales, ça serait bien … et avec des trucs que l’on a en stock…
Voici celle-ci : pousse d’épinards, pamplemousses, kiwis, thon, dés de pommes, pavot.
Et de une.
Et de deux,
La plus moyen-orientale (Israël compris)
Pourquoi « Israel compris » .. Parce que, selon un très très bon restaurateur qui se fait dire libanais mais qui en réalité est syrien Israël ne serait pas compris dans le moyen-orient. De là à faire « comme si Israël n’existait pas »… Il n’y a qu’un pas contre lequel je m’élève, évidemment.
Ici, pousses d’épinards, pois-chiches, tomates jaunes (pour leur sucré) et rouge, menthe et bonne huile d’olive.
………………. (à suivre ici même)
hmmm, un vrai régal pour les yeux !!!
La suite, la suite !!!!!!!!!!!!!!!!!
Pour l’instant je me concentre sur le compte rendu du colloque !! Nettement moins savoureux que cette très bonne soirée passée en votre compagnie :-)
Pour le beurre de Roquefort, ma belle-maman m’a donné une recette allégée (si, si, c’est possible): à la place du beurre, mettre des « carrés frais » ou alors un peu de crème fraiche et des faisselle sde fromage blanc égouté ou encore (invention personnelle) pour ceux qui vivent en Allemagne ou pas loin, mélanger le beurre de Roquefort avec du « Quark ».
Bon appétit, vive la diététique après les fêtes…