Note commune pour journées pas communes

29 Nov

Un alibi aussi bon que celui de Patoumi : une visite, une invitation, une convocation à l’Assemblée nationale.

Un mobile de fêtes de fin d’années : Opération macaron du dessert, fèves tonka, pralines … et autres…

Un complice digne de ce nom : ma soeur.

Un indique bienvenue : du coté de chez Willow, sans son chien mais avec ses adresses et sa gentillesse.

Un pourvoyeur de fonds : G. … J’ai encore revu ce crumble mirifique à la violette et au fruit rouge, légèrement poivré… un pur délice.

Lundi,

Arrivée à Paris après mon plus confortable voyage. Merci l’Assemblée, j’ai adoré la première. Le cœur est bien plus léger, aucune nostalgie, je suis bien dans ma nouvelle vie, bien dans mon train. Hâte d’être arrivée et de revoir ma sœur. Le temps de poser mon énorme valise (je la regarde avec appréhension maintenant qu’il est presque temps de partir) et de repartir, vite, chercher ce qu’il reste de l’année dernière, mon diplôme. Revoir les visages côtoyés quotidiennement, prendre des nouvelles et en donner. La vie suit son cours dans les appartements que je ne visite plus. Le Panthéon est toujours aussi grandiloquant. Revenir s’encanailler sur la butte… Lucie arrive enfin de chez les petits Loups, elle est belle dans ses nouveaux cheveux – nouvelles bottes – nouvelles robes – indémodable manteau. Le canapé m’attire et je m’éffondre dans ses coussins.

Rétablir le juste équilibre

Mardi,

Willow sans Willow, Mounia sans Clairon, Hokkaido sans Clea. Lucie et moi.

La 7, le Conseil d’Etat, Rendez-vous devant la Comédie française… Passer sous les fenêtres de la rue Montpensier, rue Chabanais… Une halte rapide au zoo puis un passage sur l’autre trottoir. Là où les cuisines fument et minent toute la salle… du haut. Vite descendre en bas pour ne pas que le manteau se souvienne trop longtemps de cette antre. J’aime à répéter ces stratagèmes testés et approuvés et éculés l’année dernière. La petite dame est, contrairement à l’ambiance générale, chaleureuse, souriante et aimable. J’ai un peu délaissée les soupes pour me replonger dans le katsudon… Il s’agit d’une petite boite carrée qui nous arrive toute chaude et fumante. On l’ouvre délicatement et si l’on glisse son nez dans l’embrasure, il est possible d’humer une délicate odeur, sucrée comme un gâteau et boisée du fait des champignons. L’intérieur ne déçoit pas bien que l’aspect du plat soit beaucoup moins enthousiasmant. Premier passage sur les pupilles, un gout d’omelette. Deuxième passage, le poulet. Troisième, le sucre. Quatrième le champignons. La texture : première, la mollesse de l’omelette, deuxième, le tendre du poulet, troisième, le croquant du shitaké, quatrième, le fondant de l’œuf juste cuit. Un délice irreproductible et c’est ce que j’aime.

Kyoko est un petit supermarché japonais. Tout y est écrit en japonais. Les clients sont japonais. Et je joue aux japonais. Le nikon autour du coup, je canarde des boites de conserve, des petites sauces, des surgelés. De près, comme pour m’immerger dans cet univers criptographiquement enfantinement-Totoresque.


Et j’aime que Lucie en fasse partie.

Des ramens (je crois), des œufs de dinosaures (j’imagine), de quoi faire des millefeuilles nippons très bons (c’est certain), de la pâte de sésame noire (cette inconnue) … Soit : comment se concocter un programme de compensation thesoculinaire très attrayant.

En sortant du magasin, j’entre à Paris… Toutes les trois nous flâânons, un but oui chez G. Detou, mais ce n’est pas pressé. Ce qui urge c’est de profiter de ces instants. Dans ce quartier, il y a plein de petites galeries illuminées pour les fetes. En traversant l’une d’elle, nous découvrons une papèterie pour artistes, enfants, hédonistes de luxe. Là, je rencontre Mme Mo. Nous faisons rapidement connaissance et ai tout de suite envie de travailler avec elle… Elle est entourée de pleins de petits cahiers à couverture renforcée, dont un avec deux lapins amoureux, la tour Eiffel en arrière plan. Bientôt, les belles pages blanches seront recouvertes de mon écriture, de références, de stabillo. J’espère. Lucie aussi côtoie le délicieux monde des lapinounippons. Ils garderont peut être des secrets, ou peut être un mémoire à son image, dans lequel Bruce Nomman trouvera sa place… À moins qu’elle y loge de nouveaux projets. Je ne sais pas pourquoi les jeunes filles aiment à s’entourer d’animaux factices mais Nathalie à pleins de nouveaux amis noirs qui ne bougent plus de son mur. Elles les appellent ses guitoux. Moi j’ai hâte de retrouver mon vrai chat.

L’aventure ne s’arrête pas là et l’Emilish comptum is falling down. G. Detou n’est pas une Ékritur TxtO. G. Detou à la quarantaine et grâce à Nathalie je sais que G. Detou est mon meilleur ami (et le meilleur ennemi de mon banquier, mais ça c’est de ma faute). Il officie dans une boutique-épicerie sur laquelle est indiquée ceci.

Je pensais vraiment et très honnetement faire une BONNE affaire. En fait, j’en ai fait plein. PLEIN. G. Detou ressemble aux suédois. On y trouve tout (même ce que l’on imaginait pas), on achète tout (ou presque), rien n’est chère (en tant que tel), mais à la caisse … On le paie cher… Et c’est bon… Et je ne regrette pas.

Avec Lucie nous avons acheté pleins de choses pour Noel. D’abord un calendrier, mais ça c’est Mmn qui nous l’a offert. Comme ça, même loin on dégustera les mêmes chocolats, comme ceux des calendriers, accrochés de part et d’autre du mur, que Mamie Paulette importait en direct de la Migro. (Bon là c’est du super choc, ce qui ne gâche rien). Et puis, nous avons investi dans de la quantité : 1kg d’écorces confites, la même chose de citron, la même chose de chocolat blanc, la même chose de chocolat noir, la même chose de pralines concassées, la même chose d’amendes en poudres… sans compter 45 fèves tonka… et du colorant especial macarons. Oui, cela a été un pur moment de plaisir, je me réjouis deja de la séance gateaux de noel entre ichat et le telephone. Je retournerais chez G. Detou alias Delicatessen.

Presque 10 kilos à porter… c’est lourd la culture et les petits carnets et les petits mets… Les projets sont bien plus légers mais évidemment c’est plus intéressant de les concrétiser.

Mercredi,

Il a fallu travailler pour parvenir à placer deux mots à un imbécile, parait-il député de la Nation. Je n’en dirais pas plus. Inutilement long. Ne garder que le meilleur, comme le sable qui reste dans la main.

Le meilleur c’était le Monsieur du restaurant italien. Il ressemble à notre proviseur de collège en plus charmeur cependant. Le meilleur c’était l’attention de G. Le meilleur c’était ce crumble déroutant que-l-on-ne-peut-manger-que-là.

C’était si bon d’être ici.

Merci.

4 Réponses vers “Note commune pour journées pas communes”

  1. Nathalie 29 novembre, 2007 à 6:45 #

    Ce fût un plaisir de traverser Paris à vos côtés, de découvrir de jolis et agréables endroits, on recommence?

  2. Clea 30 novembre, 2007 à 7:49 #

    Qu’est-ce que ça avait l’air bien !!!!

  3. auseptiemedelatour 30 novembre, 2007 à 12:48 #

    Je confirme… c’était extrêmement plaisant… à refaire évidemment !

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  1. Note commune pour journées pas communes « Au fait pl’s weblog - 29 novembre, 2007

    […] le faire pour de bonnes raisons et avec les bonnes personnes !Bref, venons en au fait ! Oui, ma milouchka est de retour ! Elle est là, sagement assise à mes cotés sur le canapé de mon petit […]

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