Ma mère me racontait souvent que les fenêtres de son appartement d’étudiante donnaient sur l’entrée d’ une usine. Je l’imagine assise à son bureau, probablement avec un beau bouquet de fleur, en train de lever la tête de ses cours, repris et soulignés de bleu et de rouge. Je la vois se lever, et faire, comme moi aujourd’hui, quelques pas pour « faire un thé ». Alors, pendant que l’eau bout elle jette une coup d’œil à la fenêtre. Alors, il doit être 3 ou 4 heure de l’après midi, des personnes harassées par le 3/8 qu’elles viennent de finir, regagnent leur domicile. Alors, je l’imagine relativiser sa situation d’étudiante, s’assoir à nouveau à son bureau et repartir dans les études. Ces études que tous n’ont pas la chance de faire. Elle me le dit souvent.
Sans doute pour que je réalise que la flemmingite est un luxe.
Cependant c’est S. qui m’a vraiment permis d’intégrer cela. J’ai rencontré S. en maîtrise, nous avons sympathisé, beaucoup discuté, et nous sommes retrouvées ensemble en DEA. Le père de S. a également fait toute sa vie les 3/8. Elle en parlait avec beaucoup de fierté. Sans doute avec autant de fierté que son père devait avoir pour elle. Là aussi, je me suis vraiment dit que j’avais de la chance, beaucoup de chance
Le travail de thèse est, pour ma part tout du moins, tout à fait propice à la glandouille. Ce qui ne veut pas dire que l’on ne fait rien. Ce qui ne veut pas dire que la glandouille ne serve à rien. Je crois que j’ai bien glandouillé. J’ai lu, suis sortie, beaucoup, j’ai profité de ma sœur beaucoup. Autant de choses n’étant pas forcement possible avec un « vrai » métier. Cette transition a été extrêmement bénéfique. Aujourd’hui, je me lève, vais à la fac, travaille, rentre …. et je glandouille le soir (alors que je devrais être en train de corriger des copies…).
12h00 – Où l’on tente (et seulement tente) la kawaï attitude
Après avoir re-tenter le RU et la cabane à sandwich-honteusement-chère-et-c’est-même-pas-bon, je continue mes expériences nipponesques. Je vois des Tonnes de sites avec bentos, bentos, bentos … Au point que ma mère m’a envoyé le lien de ce site … Avec des mégas supers bentos.
N’étant pas en reste pour perdre 15 minutes le matin, j’ai laissé parler mon éros du bentos…. C’était réussis … Mais seulement quant au gout parce que esthétiquement … On y est pas encore. Pas du tout kawaï le bento grenoblois… (Vu les désastres esthétiques de mes essais de préparations japonaises, je n’ose imaginer à quoi ressembleront les sushis confectionnés avec Maitre es sushi-maki Clea) … D’autant que le bento en question était complètement hérétique. J’ai fait avec ce que j’avais : comprenez un tupper sans séparateur, du riz, du gomasio, de la kikoman, du guacamole (ne vous moquez pas, j’ai prévenu que c’était hérétique), des endives, du chèvre et du jambon de dinde)…
En dessert (car sur ma lancée je ne me suis pas arrêtée là !) petit tapioca gingembre-cannelle et raisins.Je n’ose vous mettre de photos tellement cela ne ressemblait à rien (mais imaginez que j’ai poussé le vice jusqu’à découper des petites étoiles dans le jambon à l’emporte-pièce…).
20h30 – Où l’on se dit que tout n’est pas perdu
20h31 – Miso-sobas/ça se fait ça ?
Envie de bouillon. J’ai de la soupe miso (comprendre un sachet qui se dilue dans de l’eau chaude, a priori inratable, donc). Je regrette de ne pas avoir investi dans cette grosse boite de miso que L. et Willow ont acheté l’autre jour …. Cela m’aurais au moins fait un produit maitrisable … J’ai des sobas. Pas de tofu ni d’algues. Ce n’est pas très grave. Va pour une miso-sobas. Je n’ai absolument aucune idée de comment se prépare les sobas mais pour avoir testée comme ça, c’est pas mal.
21 h 15 – Black and white pour le meilleur enfin
Étant sur ma lancée de cuisine-japonaise-comme-je-peux, je retente le sésame noir en l’utilisant comme une confiture. Figurez vous que sur un petit suisse… C’est parfait. Je n’avais pas du tout perçu les premiers tonalités de « beurre de cacahouètes » lors des précédentes tentatives d’utilisation… Le gout plus « sec » du fond de la pâte n’arrive qu’ensuite et est très bien balancé par le frais du petit suisse. Sans doute qu’il doit etre possible d’adapter cette chose en glace.
Ce post pour dire à Clea que j’attends avec impatience son nouvel ouvrage !
Un indice se profilerait il à l’horizon? Un ouvrage sur le sésame noir? J’avais déjà l’eau à la bouche en imaginant le troisième opus de dame Cléa, mais s’il s’agit de sésame noir, je ne réponds plus de moi.
Le miso et les soba, c’est super, perso, j’ai déjà tenter, et je trouve que le sarrasin va bien avec ce bouillon…
En tout cas, cette photo de petit suisse est magnifique, c’est fait au macro?
Ah la la, tu me mets la pression là ! Et Nathalie va être déçue car il n’y aura pas un poil de trace de sésame noir dans ce bouquin-là… En tout cas, miso + soba, oui oui, ça se fait, et c’est de très bon goût ! Et la glace au sésame noir, je te confirme, c’est délicieux. Si tu essayes d’en faire, je veux bien être de la partie :)
« Le travail de thèse est tout à fait propice à la glandouille »… Oserais-je dire le contraire ?
Pour les bentos, je crois savoir qu’il y a des règles très précises, mais finalement on fait comme veut (peut), non ? Moi, je sais que mes bentos ne sont pas des bentos au sens strict, mais au moins, ça m’aide à manger plus ou moins équilibré, et à varier les menus. Beaucoup mieux que des sandwiches ou des panini quotidiens…
Bref, J’espère qu’on verra les prochains bentos :-)