C’était il y a presque vingt ans.
Incroyable à nos ages de se projeter en vingtaine d’année. C’était il y a vingt ans dans une petite école, dans une petite ville, à coté de la place du marché, à coté d’un lac. Il y avait des jeux dans la cour, notamment, à en croire mes souvenirs, « la cage d’écureuils » et des marelles au sol. Une grosse bouche d’égout ronde occupait un place essentielle dans nos jeux. L’infirmerie se trouvait dans une petite tour, au fond de la cour.
J’ai repensé à tout ça après avoir reçu ce message d’un JBR. Autrefois connu et apprécié, figurant souvent à coté de moi sur les photos de classe et de goutés d’anniversaire. Nous connaissons-nous ? Nous nous connaissions. Etre replongée comme ça, à 2h47, ce dimanche, dans la petite fille que j’étais, aux robes smockées, au petit carré. C’était bien. Tenter de retrouver les traits du petit garçon blond aux yeux légèrement bridés dans ce grand, toujours-bond-mais-rasé. Dans le canapé, en rêvassant un peu, je tentais de visualiser sur une carte nos chemins respectifs depuis. S’être revus, au moins virtuellement. Ca, cela ne se figure pas sur ma carte imaginaire.
Cette époque a été incontestablement marquée par le gâteau d’anniversaire que ma mère m’avait préparé… Pour mes cinq ou six ans. En forme de manège. Avec de la guimauve et des personnages en pâte d’amendes. T’en souviens-tu ?
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C’était il y a presque trois mois. Une fondue à la maison. Avec X. et Y. Il y avait Z. aussi. En rentrant du ski. Se retrouver comme en été, mais en hiver. Se revoir un soir, comme ça, parce que vous êtes par là. Apprécier le gout des cigarettes sur le balcon en ruinant sans doute la séance d’acuponcture et boire du vin. Rouge.
Je voulais vous préparer quelque chose d’aussi bon que votre venue. Mais pas compliqué, pas long. Orange et blanc.
Orange
** Carottes, cacahouètes, coriandre, citronnelle, huile d’olive un peu et de sésame un peu plus.
** Dahl de lentilles corail, pâte de curry vert (e), coco.
Pour 4 personnes
- 200 g de lentilles corail
- 1 cuillère à soupe de pâte de curry vert (e)
- 50 g de copeaux de noix de coco
- 1 grosse cuillère à soupe de graines de cardamome écrasées
- Menthe et coriandre
Blanc
** Riz Basmati, gingembre, graines de cardamome.
** Quelque chose comme des Tang yuan, mais en version salée. Je crois que c’était réussi. Avec du bœuf, mariné dans du jus d’orange et de citron vert, avec de la menthe et de la coriandre, avec du gingembre et de la citronnelle, avec des cacahouètes et des graines de tournesols torréfiées.
En dessert.
** Une mousse au chocolat à l’orange, aux zestes d’orange et au citron vert. Acide comme les oranges vertes de ce début d’autonome.
** Une mousse au matcha, bailey’s, chocolat blanc. Un peu comme pour ce repas de filles, mais aux proportions un peu modifiée, le matcha en plus.
- 150 g de chocolat blanc (de couverture)
- 1 œuf entier et 1 jaune d’œuf
- 100 ml de crème fleurette froide
- 100 ml de Bailey’s
- 1 grosse cuillère à café de matcha
Faire chauffer au bain marie le chocolat. Ajouter, une fois celui-ci fondu, les œufs et battre bien fort au fouet électrique. Mélanger ensuite crème et Bailey’s et faire refroidir. Lorsque la préparation est froide, la verser dans le siphon (0,5 ml), mettre la cartouche, agiter et placer au frigo pendant au moins une heure. Servir saupoudré de grué de cacao.
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C’était il y a presque trois semaines. Habiter à 5 minutes et ne pas trouver le temps de se voir. Alors apprécier, d’autant plus, cette soirée.
À paris, nous serions sortis, ici nous sortons chez nous.
Boire encore du vin. Rouge.
Vous proposez des petites choses que vous n’auriez pas choisies sur la carte.
Tartare d’algues : Câpres, cornichons, algues.
Crème de miso : Une cuillère de miso, un peu de yaourt, de la pâte de sésame blanche. (Merci Clea).
Potiron comme ça sans rien d’autres. Parce que comme ça sans rien d’autres tartiner sur du pain c’est simplement bon.
En passant aux choses sérieuses.
Des nouilles cuites dans un bouillon bien parfumé. Pâte de curry vert (e), piment rouge, citronnelle, gingembre. Tout à la fin, deux potes de coriandres et de menthe, hachée. Du vert, Du chaud.
En passant aux choses sérieuses, pour moi.
Faire ses Tang yuan en version originale (fourrée à l’azuki). Un délice. En dépit d’un vrai problème de fermeture de la boule, et d’ailleurs, comment faire une boule. (Merci Mingoumango).
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En ce moment je lie Autobiographie d’un chou farci. Je l’ai offert à quelqu’un que j’apprécie beaucoup. Que j’aimerais bien revoir. En attendant, je repasse mes yeux sur ces lignes.
C’est beau !!!
Et Clémence sous la mousse…
Ce billet a le goût indéfinissable de la nostalgie. J’aime beaucoup!
Se replonger dans le passé, j’adore ça, c’est mon côté nostalgique assumé mais il est vrai que cela ne nous rajeunit jamais!
Merci à la plus germaniste d’entre nous pour ton petit commentaire :) J’ignorais complètement que tu venais te promener par ici… Cela me fait très plaisir :)
Je suis ravie que les tang yuan t’aient plu, malgré les fissures (pour éviter ça, il faut les cuire très rapidement).
Comment faire une boule, difficile à expliquer…
Oui à la nostalgie :-)
J’allais oublier une chose : très chouette bannière !