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Des livres, de l’étude du livre, de la logique … Et un ingrédient fou

9 Mar

DSC_2834_1 par vous

Écrire encore encore encore.
Se sentir produire.
Vivre, en fait.
Finir d’écrire. Pour un moment.
Souffler.
Respirer.
Puis ne plus le pouvoir. Sinusite, mouchoirs, huiles essentielles.
La grande armada au chevet.
Au programme : des livres, un DVD et un ingrédient qui rendrait fou l’amant de BarBara.

** Des livres **

La radio s’ouvre tous les matins, à 6h45. Heureux moments que ceux du demi-someil. Encore un peu. Se rendormir en renouvelant les douces pensées adressées à notre oreiller quelques heures auparavant.
Un de ces matins, la voix de Philippe Djian m’avait fait rire. Je ne me souvenais que de cela lorsque, finalement, je m’étais levée.
Plus tard,  j’entrais dans la librairie et demandais à l’homme aux milles et unes chemises mais à l’unique paire de lunettes de me conseiller pour « mon premier Djian ». Serrement au cœur, une mou traverse son visage. Une mou à la mouai, une mou à la bof, une mou à la « et-celui-ci-il-est-vraiment-bien-vous-devriez-le-lire ». L’auteur qui avait fait rire mon peu de conscience n’emballait pas mon libraire, auquel pourtant je livrais ma table de chevet en pleine conscience.

Il me recommandait finalement Sotos après un : « Celui-là est pas mal » et cette précaution d’usage : « oui, Djian, c’est assez visuel comme écriture. Cela fait très série ».

Folle corrida par vous

Lecture rapide. Bon signe. Et je n’étais pas encore malade.
L’histoire importe peu. Dans ce livre, on court, on boit, on a chaud, on se baigne, on saigne, on brûle, on pique. Beaucoup d’émotions. Parfois un peu d’ennui. Les instants fous n’en sont que renforcés.
Étonnamment, impossible de dire où se déroule la scène. Déroutant mais intriguant.
Bien monté, un livre sur le mode : aujourd’hui, hier et maintenant que devenons-nous.
Un style directe. Franc. Cru. Le lecteur n’est pas épargné. On en redemande. Certainement que la réaction serait différente si le livre était adapté à l’écran.

Je quittais Sotos avec regret. Espérant retrouver Djian très vite.

¨¨

Librairie de Villard de Lans. Petite rivalité entre libraires – peut-être. Son honorable propriétaire laisse échapper une gaugne à l’allusion de Sotos, assortie d’un « celui-là, il n’est pas très bon … Le dernier n’est pas mal ». Il y aurait des bons et des mauvais Djian. À la fois, je n’ai pas aimé tous les Chabrol – pas tous vus d’ailleurs -, ni tous les Dubois – pas tous lus d’ailleurs. J’acquiers le dernier opus dudit Djian, Impardonnables.

Erreur. C’est long. C’est lent. C’est vieux. Plus rien de la sensibilité à vif. On se meut difficilement entre rancune et suspicion, entre grand névrosé suicidaire et mère, dégoutée des hommes, atteinte d’un cancer. Il y a toujours de la drogue, mais elle est pathétique. Il manque le mojo, la précieuse énergie qui avait fait que dans Sotos les personnages borderline n’étaient pas caricaturaux. Déception.
La seule chose qu’il m’en reste est l’évocation d’une rupture totale des liens filiaux. Rupture que jusqu’alors je ne pouvais conceptualiser et encore moins ressentir. Cette fragrance s’imprègne dans mes narines. C’est peut être déjà beaucoup.

J’abandonne quelques temps le roman au profit de l’essai de Pierre Bayard, Le plagiat par anticipation. Cela peut toujours servir.

** Un DVD **

Arte a édité toute une série de documentaires, plutôt bien faits. L’un d’entre eux, ayant trait au Talmud, s’était retrouvé – par l’attention précieuse de ma mère – dans mes cadeaux de Noël. J’avais eu envie de le garder pour le moment opportun. Ce samedi, S. parti skier, je me retrouvais seule, à 9h00, le nez bouché. Parfait pour visionner ce DVD.

Introduction par vous

Tous les vendredis, s’adonner à l’art du commentaire. Commentaire de loi, d’arrêt, de texte. Comprendre, analyser, réfléchir, mettre en parallèle. S’inscrire dans d’autres écrits, dans une réalité séculaire. En être. Par l’étude.

Tous les vendredis soirs. D’autres rituels. Mais il est toujours question de loi. De droit. D’encadrement. Et là aussi, aucune passivité. Interroger le livre, l’analyser, le commenter. En être. Par l’étude.

Le Talmud rassemble la loi écrite et les discussions rabbiniques, les querelles d’écoles, les analyses. De la doctrine. Cela raisonne.

Ce DVD n’explique pas le Talmud. C’est dommage. Ne pas s’attendre à des développements sur le raisonnement talmudique. En revanche, on le voit vivre. Sa naissance, ses destructions, ses résurrections. Quelques propos liminaires et c’est bien tout. Rien à voir avec L’invitation au Talmud de Marc-Alain Ouaknin. Mais les ambitions d’un DVD et d’un livre ne sont probablement pas les mêmes.

** Un ingrédient qui rendrait fou l’amant de BarBara**

Je me suis accrochée au syllogisme comme à un radeau. Agrippées. Pour garder la tête hors des eaux troubles de ma subjectivité. Pour garantir un raisonnement juste.

Lâcher du leste. C’est ce à quoi ma directrice m’incitait. Car les syllogismes nous nous trompent. Tout ce qui est rare est cher. Un cheval bon marché est rare. Alors un cheval bon marché serait cher ? Face à mon radeau qui prenait l’eau, je me suis jetée sur Le raisonnement juridique de M.-L. Mathieu-Izorche.

J’y croisais Aristote et le syllogisme en forme de BarBara. Et un visage connu, mais dans bien d’autres circonstances. Lewis Caroll. Vous ici. Alice au pays des merveilles, traité de logique et du syllogisme. Incroyable. L’ouvrage est truffé de raisonnement fou tel celui-ci : la tête du chat apparait. Le roi ordonne que l’on lui coupe la tête. Le garde indique néanmoins qu’il est bien impossible de couper une tête sans corps. Alors : on peut décapiter tout ce qui a une tête, le chat a une tête, on peut décapiter sa tête ; ou on peut décapiter tout ce qui a une tête et un corps, or, ce chat n’a pas de corps, on ne peut donc pas lui couper la tête. Passionnant.

Cela raisonne.

Pour fêter cela, je me devais d’essayer un ingrédient fou, un ingrédient qui hurlerait EAT ME, un ingrédient qui me ferait grandir du syllogisme : Le PANDAN.

Plus d’œufs. Pas la brioche, pas le cookie. Alors du riz au lait vert.

EAT ME par vous

C’était, semble-t-il, indescriptible. De ce que mon nez bouché m’a laissé percevoir (après avoir sniffé des huiles essentielles), j’ai senti des odeurs d’herbes coupées (peut-être lié aux huiles) et de beurre fondu. À vrai dire, je n’arrive toujours pas à prononcer les « n ». Je reste dans l’expectative. Espère vite retrouver mes sens – sans sniffage intempestif.

MERCI MERCI MERCI encore à ma précieuse donatrice.


Entre « le quelqu’un m’a dit » et le « j’t’ai même pas dit » – De la bouche à l’oreille – Il faut que je vous le dise

19 Nov

 

L’humeur vagabonde fait partie des émissions-à-bain ou-à-canapé. Ou -à-bain-à-canapé. Un livre, une pièce, un film, une musique. Sa voix, chaude et enveloppante. Ses questions, précises, délicates, intelligentes. Un moment à soi entre la maison et la maison ronde. Penser avoir appris quelque chose, avoir été émue. Avoir eu envie de lire, de voire, d’écouter, encore après l’émission. 

Depuis cette année, j’écoute avec d’autant plus d’émotion cette émission qu’elle y participe. On entend sa voix de l’autre coté de la radio. Elle nous fait la lecture et parfois nous donne à entendre de jolis sujets. Cela me semble étrange et si naturel.

Ce soir, l’humeur feuillettera « le vrai goût de New-York en 50 recettes » de Jean-Louis André et Jean-François Mallet.

 

Hâte de les entendre. Voir s’il sera question de NY Cheese-Cake, de pastrami et autres fairy cupcakes et bagels. Voir si la vision que j’ai de la NY food, fondée sur une mince experience personnelle, des reportages culinaires, un blog new-yorkais ou celui d’un gourmet en vacances… Voir si elle est partagée ou, au contraire, déformée, enjolivée, idéalisée. Voir s’ils ont réussi à ne pas tomber dans le cliché.

Et puis, l’humeur prendra un verre au Bob juice bar, dont on m’a tant parlé. J’imagine un Rose-Bakery new-yorkais à Paris. Le cliché peut aussi avoir du bon.

 

juicebarD.jpg par vous

 

*

 

*          * 

 

Sa vie est tout à fait fascinante. Tellement qu’elle ouvre un blog. Tellement qu’elle ouvre un blog excellent. Drôle, fin, un peu bobo, beaucoup girly. Tellement qu’elle l’a publié. Tellement elle a de visites. 

Elle est d’autant plus fascinante qu’elle a créé un site : mon beau sapin.org. Le concept est aussi incroyable que son auteur : tous les jours, un auteur de BD poste un dessin. Tous les jours, Orange comptabilise le nombre de visite sur le site. Jusqu’au 25 décembre, jour où cette société offrira, au prorata de la fréquentation, un chèque à la Croix rouge pour offrir aux enfants des cadeaux. 

Allons-y, Allez-y, Parlez-en.

 

 

 

 

 

– Présipotent #1

7 Juin

Comme je n’arrive pas à dormir – quel dommage – j’inaugure une nouvelle série baptisée : « Présipotent » !

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– Mot du jour #12 – Essai personnel…

22 Mai

Muzoir

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Petite(s) phrase(s) en passant…

18 Jan

Entendu sur Internet…

« Les jeunes qui sont ici vont épouser un beau métier… mais un métier où il faut mériter sa place. Et la mériter par son travail. »

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Qui arrête la procrastination

14 Jan

Qui arrête la procrastination ne cesse pas de manger

Qui arrête la procrastination travaille

Qui arrête la procrastination prend toujours des photos

Qui arrête la procrastination ne trouve pas le temps de poster la moindre note

Qui arrête la procrastination trouve toujours le temps d’être épatée par les recettes de ses blogs préférés (et des nouveaux dont il faudra parler très bientôt)

Qui arrête la procrastination revient dans une semaine

Noël tu feteras quatre fois – 4ème et dernier Round – Le 25

28 Déc

Si nous ne préparons plus de café pour le Père-Noël certaines traditions se perpétuent. Nous ouvrons toujours nos cadeaux le 25 et non le 24, et chacune dispose d’un canapé afin que les cadeaux ne soient pas mélangés.

Pas de petit dejeuner, excitation oblige, mais alors un vrai gros déjeuner. Chaque petite famille ouvre ses cadeaux « à domicile » puis nous nous retrouvons à midi (enfin 14h) pour déjeuner tous ensemble, oncle, tante, neveux, nièces, cousins, cousines, parrain, marraine.

Cette année, ma mère était chargée du dernier round des festivités de Noël. Au menu et entre autres délices, un parmentier de canard confits au foie gras…

Tout en bas une succulente purée bien relevée de muscade et de poivre, au dessus, du confit de canard dégraissé, encore au dessus, des cubes de foie gras frais, et encore au dessus, un concassé de noix et de pisatches. Le tout cuisant tout doucement au four… Jusqu’à la fin de l’ouverture des cadeaux… Jusqu’à ce que l’on se sente prêt à (re) passer à table.

* * * * * * *

Toute cette débauche de luxe, de plats aussi gargantuesques qu’excellents, de cadeaux ne fait que souligner, une fois de plus, ce que l’on sait déja. Nous avons une chance inestimable de vivre cela. Nous nous devons également de contribuer, à la hauteur de nos valeurs, à faire ce que l’on aimerait que l’on nous fasse si nous étions de l’autre coté de la porte.

Excellent Noël à vous tous.

SB

16 Déc

Merci d’avoir toujours été là.

 

 

Je sais que tu seras toujours là.

 

Au revoir

 

SBr

Réaction à chaud, j’ai froid

16 Déc

Perdre deux êtres par procuration.

S’associer à la douleur.

Avoir mal.

Avoir soi-même perdu quelqu’un.

Savoir que l’on se reverra ici ou ailleurs ou là-bas.

Vous me manquez.

Être cité (e)

11 Déc

J’ai été citée dans une thèse, deux articles … ET UN DEUX BLOGS !

Je peux aujourd’hui dire que ce sont mes deux vices qui me réussissent le mieux : les jeux de hasard et la cuisine.

Si je suis presque sure qu’ Aurélien, MM. Pl. et Cl. ne passeront pas par ici, je peux remercier la mangue la plus BNFile de nous avoir mis dans sa liste de gourmands… Et également Nathalie, au coté de laquelle je ne cesse d’équiper ma cuisine … que cela soit en siphon, en colorant macarons ou autres…

Je suis honorée de voir mes lignes estimées par ceux que j’estime.

Merci.

Mot du jour #4. À la russe !

3 Déc

On devrait s’inspirer de ces méthodes de ce côté de l’Oural, cela nous éviterait les parutions à répétitions de livres de règlements de comptes… Donc après L. Jospin, voici S. Royal, le retour de la vengeance !

SBr.

Réécrire l’histoire

11 Nov

Une fois n’est pas coutume, je vous livre un petit billet d’actualité, teinté d’une dose d’énervement il est vrai.

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La vie en….Orange

12 Oct

Voilà. Après avoir longtemps hésité…. Après être allé voir F. Bayrou « en vrai » et en « live »….

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